27 mai 2010

CANNES 2010: THE MOVIES









Le festival de Cannes 2010 fut globalement décevant comme pressenti avant le début du festival par ceux qui avaient vu quelques films à Paris. On se serait dit à la Berlinale entre des navets américains en avant première: Wall Street 2, Chatroom, Robin Hood, Fair Game (un cran au dessus quand même) et des films d'Europe de l'Est soporifiques: Mardi, après Noël, My Joy.

A la Quinzaine Benda Bilili est un gros coup de cœur, on y suit un groupe de musique de Kinshasa de la rue à la scène internationale, une success story très émouvante mais aussi un portrait de la vie quotidienne dans la capitale, un témoignage rare de cette réalité africaine. Les deux réalisateurs français ont suivi les musiciens entre 2003 et 2009 alors qu'ils réalisaient d'autres projets sans savoir, au début, que ces images deviendraient un film. Les deux hommes ont fait tous ce qu'ils ont pu pour aider le groupe à enregistrer leur album ainsi le documentaire devient un projet pour les deux parties et se soutiennent mutuellement.

Lions Love... and Lies de Agnès Varda

qui date de 1969 a été projeté en honneur au Carosse d'Or que la réalisatrice a reçu. Une fiction qui ressemble à un documentaire sur 3 hippies qui vivent dans une maison à Hollywood en juin 1968 tournée à Los Angeles.

Vite fait Cleveland contre Wallstreet un doc qui organise un procès contre Wall Street suite à une plainte de la ville de Cleveland contre 21 banques suite au trop grand nombres d'évictions qu'à connu la ville. Franchement on en apprend pas plus qu'un article du Monde de 2008 pour comprendre le scandale des subprimes. La Casa Muda est un film d'horreur en un seul plan assez efficace si l'on aime les films comme Rec, Paranormal Activity Cloverfield ou Blair Witch, avec une séquence d'anthologie avec un Polaroïd.
Dans la série films issus d'un article de Psychologie Magazine (comprendre sans histoire mais avec un sujet) Des filles en noir de Jean-Paul Civeyrac sur deux jeunes filles qui veulent se suicider ou le Xavier Dolan sur l'érotomanie Les Amours Imaginaires, deux films pas mauvais mais franchement limité.

En compétition officielle rien de très excitant: le très théorique Copie Conforme est un peu chiant et complètement anxiogène sur le couple. Tournée est une belle histoire d'un homme mais m'a semblé une interminable suite de saynètes naturalistes. My Joy est opaque et prétentieux. Fair Game que tout le monde a détesté a la mérite de déterrer une histoire passée complètement inaperçue en France, une descente aux enfers vertigineuse pour cette espionne Valérie Palme et son couple. La Nostra Vita, film italien moralement douteux avec une musique insupportable

Les bonnes surprises venaient de Stephen Frears avec la super comédie Tamara Drewe, de Assayas avec Carlos, de Greg Arraki avec Kaboom une bulle d'oxygène sous LSD, de Oliveira avec L'étrange affaire Angélica, de Pablo Trapero avec Carancho qui m'a scotché à un Certain Regard.

Soirée ABNOPPPE