18 novembre 2007

FAUT QUE CA DANSE! De Noémie Lovsky



Ce film c'est la bonne surprise du mois , non attendu, affiche médiocre, changement de titre (ex L'ami de Fred Astaire), le très français Jean-Pierre Marielle, l'énervante Valéria Bruni-Tedeschi (VBT). Il aura fallu que là grève nous pousse à l'intérieur d'un cinéma pour voir ce film déjà en à l'affiche donc!



Nomémie Lvosky (Les Sentiments) scénariste à ses heures et actrices pour ses amis nous ravie de cette comédie douce amer où le personnage de Jean-Pierre Marielle cherche de nouvelles relations avec les femmes du haut de ses 75 ans, il finira par trouver la pétillante sabine Azéma sur son chemin, sa fille quand à elle, jouée par VBT affronte sa prochaine et soudaine grossesse, elle doit aussi s'occuper de sa mère de temps en temps qui cloîtrée dans son appartement leur donne à tous du fil à retordre! Bulle Ogier excelle dans son rôle, son alzheimer vous semblera plus vrai que nature. Il y a aussi le mari de VBT joué par Ariel Elmaley.



Un film choral finement drôle, loin de toute prétention, qui fonctionne très bien et ne tombe pas dans le puit d'abîme qu'est le sujet de la vieillesse au contraire on y ri souvent. Seul point noir, Noémie Lvosky n'y va avec le dos de la cuillère pour faire son devoir de mémoire, l'holocauste, Hitler, et le seconde guerre mondiale sont évoquées plus d'une fois par l'intermédiaire de cette famille juive parisienne plus ou moins pertinemment!


COMME DES VOLEURS ( A l'EST)


Voici le nouveau film du réalisateur suisse Lionel Baier qui nous avait gratifié du glauquissime Garçon Stupide en 2004

Dans cette autofiction où le réalisateur joue son propre rôle, il redécouvre à l'âge adulte au détour d'une conversation ses origines polonaises et va en être fortement perturbé du moins obnubilé par l'idée. Il commence d'abord par apprendre le polonais et délaisse peu à peu son petit ami, lors d'un pique-nique familiale, avec sa sœur, ils prendront la fuite vers l'est, vers la Pologne et seront confronté à des situations bien cocasses, l'aventure la vraie dans leur vie monotone pour sonder leur origines!

Quoi de plus farfelu pour un suisse de vouloir être autre chose que suisse, nous expliquait le réalisateur pendant le festival, la Pologne et même la Suisse à reçu le film comme de la science fiction. Filmé très sobrement on est plus proche ici du documentaire, dans ce film hautement narcissique où le réalisateur joue son propre rôle je l'ai dis, les point de vues sont un peu bouchés et le réalisateur/acteur/scénariste se donne un peu les bonnes répliques mais il n'a pas le charisme d'un Ethan Hawke, même teint en blond!
Néanmoins le réussite du film réside dans son caractère multigenre: film suisse, film gay, autobiographie, politique, comique, documentaire, road-trip

A savoir, Marina de Van, la disciple de François Ozon a coécrit le scénario

Sortie le 5 Décembre


LA NUIT GAY CANAL +


C'était vendredi dernier sur CANAL + et jeudi soir au Rex 2 pour les festivaliers en présence de l'équipe du documentaire de Jean Baptiste Erreca GAY, et Après! Cette année la nuit avait pour intitulé: La fin des étiquettes!

Ce documentaire explore la vie des gays et des lesbiennes autour du monde, à Paris, à Pékin, à Madrid, à Berlin, à New York, et même à Cuba à la Havane où la communauté se cache pour se retrouver! Le documentaire prône la thèse d'un changement d'ère dans la société, l'on passerai de la normalisation à autre chose qu'ils nomment le post-gay, une autre façon de vivre sa sexualité à notre époque. Les ghettos ont ils encore une place? Faut-il la normalité pour tous à tout prix? La réflexion est intéressante même si sa portée est limitée pour de nombreux pays! Néanmoins on y voit de nombreuse choses percutante comme la nouvelle communauté black-homo-hip-hop de New York, la vie des homosexuels à La havane,et la vie d'un couple fort original: un Transexuelle avec une F.T.M (Female To Male)!! Ça et là le documentaire distille des informations plus ou moins pertinentes, on y apprend par exemple qu'il y a 60 millions d'homosexuels en Chine!
Enfin , le documentaire revient sur la fermeture du PULP, le club lesbien parisien fermé en mai dernier! Nostalgie, nostalgie!

14 novembre 2007

XXY de Lucia Puenzo



Ce film argentin vient d'ouvrir le festival gay et lesbien de Paris et ce fut une bonne surprise. Lucia Puenzo la réalisatrice a reçu à Cannes cette année le grand prix de la semaine de la critique et elle le mérite bien.

On suit Alex, 15 ans, qui porte un lourd secret. Ce secret qui a poussé ses parents à quitter Buenos aires peu à près sa naissance pour s'installer sur la côte uruguayenne, dans une maison perdue dans les dunes. C'est là qu'un couple d'amis leur rend visite, accompagné de leur fils de 16 ans.



Sans aucune concession stylistique, ni vulgarité voyeuriste, la réalisatrice nous emmène au cœur de cette famille dont chaque membre se voit confronter à l'inconnu avec ses moyens, aucun personnage n'est sacrifié, ou caricaturé, tous sont humbles et complets. Lucia Puenzo ne tombe pas dans les films d'adolescents où les adultes disparaissent (Paranoïd Park de Gus Van Sant) ou sont justes des figures apparaissants aux repas (A ma Soeur, de Catherine Breillat) Tous traversent ces quelques jours avec préoccupation, et en seront touchés par la force des évènements. Aucune concession disais-je plus haut, en effet la réalisatrice ne s'abaisse jamais à de grandes explications par les biais des dialogues ou à faire nommer les choses par ses personnages c'est à nous de rattraper leur histoire.
L'épure dont Lucia Puenzo fait preuve, signe de grande maîtrise, laisse plus de place à l'interprétation du spectateur. Ca et là une atmosphère pleine de mystères où les malaises de chacun y ressortent. Rien n'est évident dans ce que traversent ses personnages et elle le montre bien, ils affrontent le doute face à l'identité, à la différence, à la "monstruosité"? et devront se reconstruire face aux regards des autres après avoir affrontés leur propres interrogations.



Un film d'une justesse inouïe sur un sujet plus que casse gueule qu'est l'hermaphrodisme, servie avec Brio par cette réalisatrice Argentine et ses acteurs ouvert à vif! Avec en prime beaucoup d'humour et loin de toute lourdeur théorique.



Sortie le 26 Décembre 2007

13° Festival des films Gays et Lesbiens de Paris



Le festival vient juste de commencer au Rex 2 (sous le grand Rex) toute la programmation
sur le site .
Des long métrages en avant première, des courts métrages, des rencontres , la nuit CANAL +, des soirées!

SAW 4



On peut se demander qu'est ce qui pousse les gens à se précipiter par millions pour voir un film qui couru d'avance sera mauvais et cette fois ci même très mauvais.
Les réponses sont je pense fort simple: la sensation forte à tout prix comme à la fête foraine! Vais je vomir ou non? Jusqu'à quel point vais je supporté confortablement assis dans mon siège l'horreur qui m'est montrée. La violence devient cathartique comme ils disent!

Au menu pour vous tester l'inspecteur couillon qui va se faire couillonner par le tueur, ouverture de crâne, tortures toujours plus inventives, le seul intérêt du film réside là et à chaque scène on attends avec impatience la prochaine machine tueuse machiavélique et on se demande si on va être encore plus dégoûté qu'à la précédente!

La franchise à pris une fâcheuse tendance à chaque épisode de faire une relecture des épisodes précédents, dans les précédents l'ensemble se tenaient encore mais cette fois ci, on vacille sur les bases, l'explication finale est des plus confuses, les scénaristes usent et abusent des vielles ruses du passé: le survivant qui devient assistant du bourreau et autre surprise finale!!!

Sortie le 21 Novembre 2007

DANCING QUEENS de Darren Ashton



En Australie, les clubs de danse amateurs s'affrontent tous les ans dans un grand concours, cette année qui gagnera? En suivant les cours du professeur Jonathon et un peu ceux de sa concurrente Mlle Elisabeth, on suit les aventures de ce professeur de danse fort original qui met au centre des ses chorégraphies des thèmes comme l'écologie, la guerre, les femmes alors que sa concurrente se contente d'un apprentissage sévère et d'interprétation classique! Tourné comme un faux documentaire aux allure cheap, on est dans la veine d'un Little Miss Sunshine ici, toutes les petites filles veulent briller lors du tournoi dans un mauvais goût qui caractérise les clubs amateurs!
Plutôt lent à se lancer, le film trouve son rythme à partir des qualifications pour le concours, les trois quarts du film se déroule dans la salle de répétition du club de danse, les scènes de concours arrivent alors comme une libération. Plus qu'une caricature sur les clubs de danse , le réalisateur pose un regard tendre sur ce milieu avec force d'humour (saveur british tout de même)les petites filles avec égo de star, les mères qui poussent leur petites filles.

Malgré que le film ne paye pas de mine, son réalisateur explore multiples sujets avec justesse, comme la solitude, l'aigreur, la réussite, le conformisme, le combat, de nombreuses scènes cocasses aux programme avec un ton pince sans rire, on suit avec émotion les filles et les personnages secondaires jusqu'à la finale!

Sortie le 9 Janvier 2008

SMILEY FACE de Gregg Araki



Mon réalisateur culte (Mysterious Skin, Nowhere,& The Doom Genération) sort son nouveau film, c'est a donc a priori une raison suffisante pour un buzz en plus d'Anna Faris l'héroïne du film survivante des Scary Movie. C'était sans oublier que le réalisateur réalise une daube sur deux (Splendor) et que ce film en est une.
Après avoir mangé des spaces cakes, une actrice au chômage à L.A passe une journée délirante. Le principe est de vivre de l'intérieur ce que vit le personnage d'Anna Faris sous cannabis!! Les choix de mises en scène sont assez affligeant: subjectif et flous verreux, les procédés sont assez basiques pour nous mettre dans sa peau, et le scénario un peu longuet, le deuxième principe du film étant que tout ce qu'elle va faire est voué à l'échec, tout vire de mal en pis.
Il n'empêche une fois que l'on sait ça, on rigole quand même assez souvent à la tête ahurie d'Anna Faris. Le film est une grosse farce bâclée, le réalisateur explique lui même qu'il espère que les fumeurs qui regardent le film se reconnaitront! Fichtre Allez Greg, le suivant!

Sortie le 5 Décembre 2007

I'M NOT THERE de Todd haynes



Voici enfin le très attendu film de Todd Haynes, I'm not there, évocation de la vie de Bob Dylan par lé réalisateur de Loin du Paradis et de Velvet Goldmine, le film hype et concept de cette fin d'année, six comédiens incarnent sept personnages évoquant Bob Dylan à différents moments de sa vie, on est ici dans le détournement, dans la représentation indirecte multi facette; le film parfait pour maintenir le statut culte du chanteur folk américain. Permettant ainsi aux comédiens de briller dans ce challenge délicat: Cate Blanchett n'est pas en transe façon Marion Cotillard mais est néanmoins habitée par son personnage et se révèle la plus charismatique des interprètes! On retrouve aussi Christian Bale, Richard Gere, Heath Ledger, Ben Wishaw et même un enfant Marcus Carl Franklin dans les traces de Dylan. Dans les seconds rôles Charlotte Gainsbourg (quand on vous dit hype), Julianne Moore en Joan Base et Michelle Williams, méconnaissable, en Coco Rivington.

Le film de Todd Haynes est d'une densité et d'une complexité rarement vu, les différentes histoires se croisent et s'alternent selon une logique uniquement palpable du réalisateur lui même, il me semble, mais se laisse suivre sans problème. Le petit jeu consiste à comprendre en quoi chaque fragment est relié à la vie de Bob Dylan quand on n'est pas un fan averti ! Le documentaire de Martin Scorcese sorti il y a deux ans se révèle une introduction parfaite au film de T.Haynes.
La reconstitution des sixties est bluffante, Todd Haynes est maître en la matière comme il l'avait démontré avec ses films précédents!

Le problème du film est que l'allégorie est tellement lointaine qu'on peut perdre le fil avec certains personnages ( Richard Gere, Heath Ledger surtout) et que son intérêt émerge d'une connaissance pointue ou du moins des grandes lignes de la vie du chanteur, sa période chanteur engagé (Christian Bale), sa période je passe du folk au rock (Cate Blanchett), sa période je me convertis du judaïsme au christianisme (Christian Bale toujours ), ses périodes de réclusion ( Richard Gere en Billy the Kid), tordu mais la métaphore et la référence sont efficace!

Todd Haynes nous fait par là d'une livraison majeure mais si la démarche a du mal à cerner une finalité, très loin qu'il est d'un biopic classique, évocation des seventies, de l'engagement politique, d'un être finalement très solitaire et d'un voyage pudique dans la vie de Bob Dylan avec ses chansons à 90% comme B.O du film, est pourtant convaincant!

Sortie le 5 Décembre 2007

RADIO CAMPUS

Radio Campus c'est la radio des étudiants à Paris, depuis deux mois maintenant je fais parti des chroniqueurs/critiques de l'émission "Extérieur Nuit" qui chaque mercredi aborde l'actualité cinéma de 20h à 21h sur 93.9FM.
Pour cette noble tache nous avons le privilège d'arpenter le pavé parisien pour découvrir les films en projections presses et autres festivals.

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