25 mars 2008

Julia de Eric Zonca


Julia c'est le nouveau film de Eric Zonca avec la stupéfiante Tilda Swinton, le réalisateur de La vie rêvée des Anges accouche d'un nouveau grand film. Quel souffle! Quelle image, quel cadre (Yaurick le Saux) !!! Quelle actrice (au delà du jeu) pour un film qui n'est pas du tout un road-movie solitaire comme peut le laisser entendre l'affiche. Et c'est vrai qu'avant de le voir je pensais déjà au Bruno Dumont/ Twenty Nine Palms, film d'auteur (& autiste) français exilé dans le désert US pour prise de tête philosophique avec la nature. Rien de tout cela ici, malgré l'analogie (auteur français qui tourne aux US)

Ici, une alcoolique au bout du rouleau va faire une bonne grosse connerie, la réussite du film c'est premièrement le mélange des genres très réussi on commence par un film social: l'alcoolique, le boulot, les boites de nuit, les réunions A.A, les personnages jetés par la vie, la mère folle. Zonca est juste dans tout les thèmes qu'il aborde: alcoolisme, monde du travaille, folie maternelle, alors qu'il pourrait à chaque fois se ridiculiser avec ses thèmes archis-vus, il convainc à chaque scène et surtout il crée la surprise en permanence soucieux d'un scénario efficace. Le film social donc mais aussi le portrait et le triller aussi lorsque l'enlèvement commence, le film fini d'une manière complètement rocambolesque, en film de gangsters après le film de fugitifs. Surprenant on ne s'ennuie pas une seconde sur les 2h20 de la séance. Mieux que les frères Coen à mon gôut qui nous délivraient un scénario creux propice à l'hyperviolence pour nous scotcher à notre siège, Zonca nous délivre le même type de sensations avec une histoire beaucoup plus forte et universelle avec le même fond désertique! Vous pourrez lui reprocher son abus de twists scénaristiques dans le dernier tiers ou au contraire ouvrir grand les yeux jusqu'à la dernière image.





Assurément un de mes coup de cœur de l'année avec The Darjeling Limited

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