11 septembre 2010

MIEL & SUBMARINO



Duels d'équilibristes


Et de deux! Miel et Submarino étaient tous les deux en compétition à Berlin cette année. Et les deux réalisateurs ont le génie d'éviter à chaque plan la caricature qui leur court après.

Dans Miel c'est la caricature de "film de festival" qu'on redoute: lent, contemplatif, archi bien cadré et pourtant l'alchimie fonctionne. Ce petit garçon qui attend le retour de son père partis récolter du miel dans la forêt émeut. On sent l'autobiographie en construction et la reconstitution progressif d'un trauma d'enfance. Miel est le dernier film d'une trilogie qui a été faite à l'envers, les deux autres volets sont: Milk et Egg.

Quand à Submarino, un des films les plus étouffants du festival, cela tient du miracle ou du génie de transformer le ridicule en sublime, dès la première scène où deux garçons tuent leur petit frère par inadvertance, le trait est gros: la mère alcoolique rentre dans une pièce en frappant la porte et en jurant, les gamins ont des cernes etc etc. Et pourtant ça marche et même l'accumulation de problèmes qui vont poursuivre les deux frères toutes leurs vies pourrait paraître peut probable et pourtant ça passe. Ce déterminisme social fait froid dans le dos. Plus noir que ça on ne fait pas mieux.

MIEL LE 22 SEPTEMBRE
SUBMARINO DEPUIS LE 1 SEPTEMBRE

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