2 décembre 2009

HADEWIJCH



Le nouveau film de Bruno Dumont suit une jeune fille qui veut devenir religieuse dont le nom au couvent est Hadewijch. Mais le jeune fille trop fervente s'inflige abstinence alimentaire et sort dans le froid de l'hiver sans se couvrir, pour la mère supérieure ce comportement révèle de l'orgueil, le jeune fille n'est pas prête elle doit revenir à la vie civile. Céline revient donc chez ses parents à Paris où elle vit dans un hôtel particulier sur l'île St Louis, elle est étudiante en théologie. Mais sa foi dévorante et son absolue dévotion au Christ l'empêche de se lier à des garçons. Elle rencontre tout de suite Yassine un jeune maghrébin des banlieues avec qui elle traîne jusqu'à qu'elle rencontre son frère lui porté par sa foi dévorante envers l'islam. Céline se rapproche alors de Nassir et de l'islam... en parallèle un ouvrier du couvent part en prison!

Je ne fais jamais de résumé sur mon blog mais ce film m'a laissé tellement perplexe qu'il faut pour en parler en raconter l'intrigue, quasiment complète d'ailleurs ci dessus. L'intérêt n'est pas là d'ailleurs on en a vu plus dans la bande annonce d'ailleurs, Céline passe d'une religion à une autre dans l'extrémisme. Son film parle t-il de la religion catholique? non. De l'islam? non. Juste de Céline qui passe de l'un à l'autre: une histoire sensationnelle en quelque sorte. La foi de Céline est réduite à un pied qui rentre dans n'importe quel sabot pourvu qu'elle soit satisfaite. La foi serait t-elle donc un objet athée récupérer par les religions? C'est bien une question que Dumont pourrait se poser lui le prof de philo qui fait du cinéma métaphysique: La Vie de Jesus, L'Humanité, Flandres. Ce qui me laisse perplexe c'est qu'on se demande après les deux séquences finales si le film est un film à thèse (a charge? contre qui?) ou pas du tout. Que dit il? Peut être rien, il raconte juste l'histoire de Céline. Mais alors qu'elle est l'intérêt de manipuler des thèmes si fort pour ne rien en dire? En même temps Dumont nous force à ne pas le faire tant son film tomberai dans les stéréotypes s'il devait servir à généraliser: le grande bourgeoise catholique, l'arabe musulman intégriste...
Du reste on est bouche bée devant tant de maîtrise: celle du cadre, de la direction des acteurs (brillante), de la grâce qui se dégage des visages, de la maîtrise de la temporalité (la lenteur et les ellipses)

SPOILERS (ne pas lire si vous n'avez pas vu le film)
Enfin et surtout une fin mystérieuse qui est un flash back au couvent où l'on découvre qu'elle n'aurait pas été viré pour les bonnes raisons!!!??? Qu'elle connaissait un peu l'ouvrier!!?? Mais qu'est ce que ça veut dire? WTF? Si la dernière scène est très belle que signifie t-elle? Peut être rien comme le reste?

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